Un cœur pur de Hoang Ngoc Phach

Un coeur pur - jaquette
Un coeur pur – jaquette

Un cœur pur, le roman de Hoang Ngoc Phach (1896 – 1973)

Roman écrit à l’Ecole supérieure de pédagogie durant l’été 1922, traduit par Michèle Sullivan et Emmanuel Lê Oc Mach. Connaissance de l’Orient, Gallimard, 106 pages.
C’est la veille des vacances d’été, le narrateur se rend dans la chambre de son ami intime, Dam Thuy déjà connu pour ses écrits en quoc-ngu, qui s’apprête à quitter sa chambre d’étudiant pour rentrer chez lui. Celui-ci porte un coffret portant la mention : Fragments d’amours anciennes. Intrigué, le narrateur lui demande de raconter son histoire.
Dam Thuy se met à parler et retrace les circonstances fortuites de sa rencontre avec Lan, jeune fille de bonne famille, belle et lettrée, qui admirait ses écrits sans le connaître.
Les jeunes gens tombent amoureux, mais les parents du jeune homme lui ont déjà choisi une épouse et il leur doit obéissance.
Les amoureux échangent des lettres où leur passion se nourrit de métaphores empruntées à la poésie chinoise et vietnamienne. Mais leur amour est condamné. En effet leur désir de bonheur personnel se heurte aux traditions confucéennes qui régissent le code familial depuis des siècles. Les jeunes gens ne se révoltent pas et leur « vertu » les conduit au sacrifice : Lan, que Dam Thuy s’était mis à appeler To Tam – « cœur pur », nom d’une variété d’orchidées – en mourra.


La compassion ressentie par les lecteurs lors de la publication du roman en 1925 a contribué à l’évolution des esprits et des mœurs au Vietnam. Témoignage d’un passé ancestral broyeur d’individu ce roman autobiographique fut accusé de désuétude par la génération suivante.

Hanoï - Etablissement d'enseignement de l'époque coloniale
Hanoï – Établissement d’enseignement de l’époque coloniale

Pour le lecteur occidental d’aujourd’hui, il est une plongée dans l’âme de deux jeunes gens, dans les mœurs d’une société dont les codes – notamment « la dette de naissance » – pèsent encore sur le Vietnam d’aujourd’hui.
Il est écrit dans une langue raffinée, poétique qui joue sur la polyphonie : nous entendons successivement les voix du narrateur, de Dam Thuy, de To Tam dont nous découvrons le journal intime et les lettres envoyées à Dam Thuy.
Le récit, court et poignant, se termine sur les mots vuong vit (empêtré, entravé).
Un Cœur pur est un des premiers écrits en quoc-ngu, langue inventée par les missionnaires au 16e siècle puis reprise par les Français pour repousser l’influence chinoise avant de fédérer le mouvement anticolonialiste auquel participa l’auteur.

• À propos de l’Union des Femmes vietnamiennes

« Ngày Phụ nữ Việt nam » : la journée vietnamiennes 2015 à Hanoi Les professeurs masculins avaient invité leurs collègues-femmes au restaurant
« Ngày Phụ nữ Việt nam » : la journée vietnamienne 2015 à Hanoï les professeurs masculins avaient invité leurs collègues femmes au restaurant

La Journée des femmes vietnamiennes est célébrée le 20 octobre de chaque année au Vietnam. À cette occasion, les femmes reçoivent de nombreuses marques d’attention : bouquets de fleurs, cartes de vœux.
Cette Journée a été créée le 20 octobre 1930, suite au mouvement des Femmes du Vietnam contre l’impérialisme.
« Ngày Phụ nữ Việt Nam » soit la journée des femmes vietnamiennes 2015 à Hanoi.
Les professeurs masculins avaient invité leurs collègues femmes au restaurant.
Femmes vietnamiennes et française, Hanoï 20.10.2015

Femmes vietnamiennes et française
Femmes vietnamiennes et française – Hanoï le 20 octobre 2015

 

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