Séjour de Bao Nhung – Chapitre 6

SÉJOUR EN FRANCE DE BAO NHUNG

Juillet à Grenoble, Saint-François-Longchamp et Lyon

Avant mon départ, un de mes amis m’avait confié ses impressions sur Grenoble : une ville entourée de chaînes de montagnes grises et escarpées, où la vie serait coincée et triste. Cela m’avait rendue assez soucieuse, notamment après un mois de juin sous le signe des voyages. Juillet arrivait – la partie principale du séjour – consacrée aux études au CUEF de Grenoble. Je me sentais dans l’état d’esprit d’un enfant, le dernier dimanche avant la rentrée scolaire, lorsqu’il vient d’apprendre que son professeur préféré est parti en retraite et qu’il faut se lancer dans le travail malgré une tristesse indescriptible. Cependant, dès les premières minutes où j’ai vu la Chartreuse et le Vercors de la fenêtre du train Lyon – Grenoble, la personne originaire d’une jolie ville en bord de mer, que je suis, a pensé que la vie au milieu des massifs montagneux semblait aussi intéressante !

La montagne grenobloise vue de la fenêtre du train
La montagne grenobloise vue de la fenêtre du train

Avec Régine et Jean-Claude

► L’AG de Préfasse

La plupart du temps, j’ai logé chez Régine et Jean-Claude. Là, j’ai passé des moments agréables avec les familles adhérentes de l’association lors de l’Assemblée générale 2023 de PRÉFASSE. La veille de la réunion, avec chị Lan et chị Hà, nous avons préparé les nems et la salade de poulet et oignons. Il faisait vraiment chaud à tel point qu’après chaque quinze minutes aux fourneaux pour faire cuire les nems, j’ai dû sortir de la cuisine pour me rafraîchir. Tout le monde partageait des tâches : les unes étaient occupées par la préparation des plats, les autres par l’arrangement de la maison. Nous avons travaillé en bavardant sans cesse. Le jour de l’AG, nous étions vingt-trois autour de la table à l’intérieur avec le climatiseur, toujours à cause de la chaleur inédite, pour discuter et goûter de bons plats apportés par différent.es cuisiniers et cuisinières amateur.es.

Les Vietnamiennes et Franco-Vietnamiennes à l’AG
Les Vietnamiennes et Franco-Vietnamiennes à l’AG

C’était l’ambiance d’une grande famille : non seulement nous avons parlé des activités de PRÉFASSE mais aussi partagé des expériences personnelles sur l’interculturel franco-vietnamien. J’étais assise à côté de Jean-Pierre Tailleur qui sera en mission à notre Département de français au mois de septembre et qui m’a fait partager ses « aventures » mémorables pendant environ quatre ans au Vietnam avant la pandémie : ce qui m’a vraiment surprise, c’était qu’il avait conduit un scooter comme un vrai Vietnamien et qu’à chaque fois que j’ai mentionné un endroit à Hanoi, il l’a tout de suite repéré avec un autre lieu qu’il connaissait. C’était un repas très convivial où j’ai découvert PRÉFASSE plus profondément, du côté du travail ainsi que du côté privé.

La photo de famille lors de l’AG

La photo de famille lors de l’AG

Au musée de la Révolution française à Vizille

Avec Régine, nous avons visité – dans une chaleur étouffante – le château de Vizille. C’est à la fois un château ancien ayant un parc paysager classé « Jardin remarquable » et le Musée de la Révolution française qui rassemble des œuvres d’art et objets d’histoire de grande valeur de l’époque révolutionnaire et du 19e siècle.

La façade du château Vizille - Le Musée de la Révolution française
La façade du château Vizille – Le Musée de la Révolution française

À l’entrée, Régine m’a sensibilisée aux événements importants grâce à un axe du temps, aux symboles comme le bonnet phrygien, la cocarde tricolore, la tenue des jeunes à cette époque et leurs significations. Puis, elle m’a fait comprendre le sens des faïences, des allégories et des tableaux tels que « La Convention nationale décrète l’abolition de la monarchie » ou « L’appel des dernières victimes de la Terreur » ; et découvrir des personnages historiques comme Marat, Mirabeau… Après la découverte de l’intérieur, nous nous sommes laissées séduire par le jardin paysager avec ses carrés de fleurs tricolores, ses rangées d’arbres longeant ses plans d’eau et ses parcours de canaux qui invitent à la balade. C’était un paysage magnifique qui donne envie de rester pendant longtemps. Cependant, la promenade aurait été plus belle si je n’avais pas eu peur des canards qui étaient au bord de l’eau et qui poursuivaient violemment les personnes leur donnant à manger.

Le château vu du jardin
Le château vu du jardin

Au musée Hébert à La Tronche

Nous avons aussi visité le musée Hébert installé dans le domaine du peintre Ernest Hébert, avec la maison de famille conservant un esprit intime et le jardin, entre ombre et lumière, encore imprégné des souvenirs de l’artiste. À l’abri de ses murs, les œuvres d’art de son propriétaire transmettent des connaissances de sa vie privée et professionnelle, ainsi que de l’art du XIXe siècle en général. À cet endroit se trouvait aussi l’exposition temporaire Le monde en scène de François-Auguste Biard qui commença sa carrière en étant peintre-voyageur s’orientant vers l’Orient puis qui fut attiré par l’univers polaire au Grand Nord. Ses œuvres s’attachent aussi à la représentation de l’esclavage, qu’elles dénoncent. À noter que François-Auguste Biard eut le statut de cocu notoire à cause de la liaison amoureuse entre sa femme et Victor Hugo, pendant plusieurs années.

L’exposition de François-Auguste Biard au musée Hébert
L’exposition de François-Auguste Biard au musée Hébert

Au musée de l’Ancien Évêché de Grenoble

Lors d’une journée à Grenoble de la famille de thầy Thắng – un de mes collègues au département de français – nous avons visité le musée de l’Ancien Évêché de Grenoble. Situé au cœur du centre-ville, à proximité de la cathédrale, le musée est installé dans l’ancien palais des évêques. Le site présente en son sous-sol des vestiges archéologiques du baptistère daté des premiers temps chrétiens, témoins de l’histoire religieuse de la cité. Ses étages abritent l’exposition l’Isère en histoire invitant à un parcours chronologique pour découvrir le territoire grenoblois, son histoire et ses hommes.

Cuisine et cinéma

Avec Régine, j’ai eu l’occasion d’apprendre bien des recettes françaises. Que ce soit la quiche lorraine, la ratatouille avec du poulet, les tomates farcies, ou justement la salade accompagnée de la vinaigrette, j’avais beau être vigilante de ma portion, je n’arrivais jamais à manger peu. Après le dîner, Régine et Jean-Claude regardaient ensemble habituellement un film et je me suis plongée dans cette salle obscure faite maison deux fois : Chère Léa qui raconte la décision de Jonas, sur un coup de tête après une nuit arrosée, de reconquérir son ancienne petite amie et Entre la vie et la mort sur l’affrontement d’un conducteur de métro à de violents criminels pour chercher à comprendre les raisons du suicide de son fils.

Avec Marie-France et Maurice

La maison de Marie France et Maurice m’a fait penser à la maison de Limoges où j’avais logé en 2017. C’était une maison à deux niveaux, pas trop grande ni trop petite, avec de grandes fenêtres donnant sur le petit jardin. À l’intérieur, les meubles étaient simples, bien posés à leur place. Le ton neutre dominait l’espace qui était rehaussé par quelques couleurs vives comme le rose fuchsia des coussins. C’est pourquoi, peut-être, je l’ai trouvé proche et aimable, elle m’a suscité des souvenirs doux et des sentiments familiers.

Le 14 juillet, cette année tombait la semaine où j’étais avec Marie France et Maurice. Après avoir fini le dernier cours et quitté les collègues des deux premières semaines de travail au CUEF, je suis allée à Saint François Longchamp à la fin de l’après-midi, le 13 juillet. C’est une commune française située dans le département de la Savoie, qui abrite la station de montagne animée par diverses activités d’altitude pour familles et amis ou amateurs de sports. Ce site accueille plus de visiteurs en hiver qu’en été, car c’est une station de ski très connue, et surtout pendant les vacances scolaires. Marie France m’a dit qu’à part en haute saison, il n’y avait pas de monde là-haut, la vie y était très calme avec des gens très sympas et amicaux.

Coup de foudre pour Saint-François

Il faisait très chaud à Grenoble ces jours-là. Je me souviens que nous étions dans la salle de classe avec les visages, les mains, les pieds en sueur et ne pensions à rien d’autre qu’à la chaleur étouffante qui couvrait la ville chaque jour et notre corps chaque minute, chaque seconde. Cependant, quand je suis sortie de la voiture en arrivant à Saint-François-Longchamp, j’ai même tremblé de froid ! J’ai compris que c’était parce que je ne m’étais pas encore habituée à la température là-haut. Il ne faisait pas si froid, mais cela a suffi à mon petit bonheur. En plus, les petites maisons en bois éparses sur les versants des montagnes couvertes par des nuages moutonnants, des névés lointains et le bruit des cloches des troupeaux de vaches ont créé un tableau de nature merveilleux, dans lequel je voulais rester à jamais. J’aime aussi la mer avec la plage bleue, le sable jaune et des lignes de palmiers ou de cocotiers verts, mais jamais je n’avais ressenti un tel désir ardent de vivre au bord de la mer. C’était comme si j’avais un coup de foudre pour Saint-François-Longchamp.

Les maisons sur les versants des montagnes
Les maisons sur les versants des montagnes

Il ne faut jamais oublier de bonnes chaussures en allant à cette station au cœur des Alpes, parce que les randonnées pédestres menant aux panoramas à perte de vue sont incontournables ! Après les trois jours à là-haut, je suis devenue totalement adepte de la marche. Dans les montagnes, nous sommes allés jusqu’au lac Bleu, un lac minuscule d’une couleur très attrayante et au lac Blanc se situant juste avant un arrachement rocheux où on peut entendre le sifflement des marmottes qui se cachent bien dans leurs gîtes.

Avec Marie-France, Maurice et Yves sur le télésiège
Avec Marie-France, Maurice et Yves sur le télésiège

Nous avons fait aussi de la randonnée au col de la Madeleine vers le « lac des tritons ». Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait autant de sport. Le premier jour, c’était un peu difficile pour moi de m’adapter au rythme de marche des professionnels comme Marie France ou Yves – son fils. J’avais dû m’arrêter plusieurs fois pour reprendre mon souffle. Mais c’était une satisfaction euphorique de randonner dans un paysage si caractéristique. Le deuxième jour, j’ai dû m’arrêter aussi plusieurs fois, mais ce n’était plus pour reprendre ma respiration, mais pour attendre mes compagnons de randonnée. Au fur et à mesure de nos pas, la nature apparaissait comme un œuvre d’art avec l’harmonie des couleurs, des rythmes, de la faune et la flore, de l’Homme et son environnement. J’ai ensuite imaginé d’une vie dans les montagnes où je ferais en plusieurs jours de grandes escalades, mais finalement le travail m’a jetée dans la réalité.

Le lac Blanc
Le lac Blanc
En attendant Marie-France et Maurice
En attendant Marie-France et Maurice

Les spécialités savoyardes

Outre les randonnées, j’ai goûté aussi des spécialités locales : Le Diot de Savoie – une saucisse savoyarde, traditionnelle de la cuisine savoyarde – aux crozets et fromage, le Beaufort – un fromage au lait cru et entier, réputé pour son goût inimitable et ses arômes subtils, issu du lait de vaches de races Tarine et Abondance adaptées au terrain et au climat difficiles de la Savoie. Le soir du 14 Juillet, nous avons dîné et vu ensemble le feu d’artifice du balcon de l’appartement. C’était un petit feu d’artifice au pied des montagnes, très distingué des feux d’artifice que j’avais vus avant. 

Le Rocher de Comboire

Nous avons partagé notre amour pour les randonnées à tel point que la semaine suivante, lors de mon retour chez Marie-France et Maurice, nous avons marché jusqu’au rocher de Comboire situé face au piedmont du Vercors, à Grenoble. Connu pour son ancien fort, ce site est un îlot de verdure protégé de l’urbanisation des communes voisines. Après avoir quitté la route, on gravit une centaine de mètres de dénivellation par un chemin assez raide pour atteindre le sommet du rocher. Là, au Belvédère, s’ouvre un panorama exceptionnel sur le bassin grenoblois et sur les montagnes environnantes. Le fort de Comboire, y construit à la fin du XIXe siècle, est le dernier-né d’un ensemble de six forts chargés de défendre l’ancienne capitale du Dauphiné. Nous y avons fait une boucle d’environ deux heures, avant de rentrer chez Marie-France et Maurice pour préparer le dîner avec la soupe de Pho au poulet.

Au fort de Comboire
Au fort de Comboire

Le seul regret après cette semaine-là à Saint-François-Longchamp : ne pas pouvoir voir entièrement le majestueux Mont-Blanc. Nous avons eu beau retourner deux fois au col de la Madeleine pour observer le Mont-Blanc le sommet était toujours couvert de gros nuages qui semblaient ne pas bouger du tout. Il me faut peut-être planifier un quatrième séjour en France dans l’avenir pour aller le regarder.

 Avec Bernadette et Serge

► Les œufs mimosa

Le séjour chez Bernadette et Serge a été chez différent des autres séjours. Repas en commun, conversations à domicile et émotions. Depuis des mois, Serge n’est plus en bonne forme, donc nous n’avons pas pu avoir d’activités loin de chez eux pendant trop longtemps. Cependant, j’ai vu les efforts qu’ils ont faits pour m’offrir un séjour complet comme les autres Préfassiennes, cela m’a touché vraiment. Une fois, pendant un repas, j’ai raconté à Serge et Bernadette que Mai Ly, la Préfassienne 2022, avait fait des œufs mimosa avec Serge et qu’elle les avait bien aimés. Le lendemain, Serge m’a fait manger ce plat. Il m’a présenté, même avec difficulté, l’origine de ce plat et m’a encouragée à manger plusieurs œufs. Ce n’étaient pas des œufs mimosa servis dans un restaurant chic avec une décoration complexe, mais pour moi, c’étaient les meilleurs.

« Aléas d’une vie ordinaire »

Serge a récemment fini la rédaction de ses « Aléas d’une vie ordinaire » dans lequel il raconte sa vie. Je l’admire vraiment car même après que Monsieur Parkinson s’est intéressé à lui, il a tout fait pour terminer ce travail avec l’aide de son entourage. Il m’a dit, et cela m’a presque fait pleurer, qu’une des motivations qui l’avait poussé à terminer ce document, c’était qu’il n’avait pas beaucoup de connaissances, de souvenirs de ses parents. Il l’avait trouvé si regrettable qu’il ne voulait pas que la même situation arrive à ses enfants. Même s’il ne pouvait plus taper les textes sur l’ordinateur, il les a écrits manuellement puis c’est Régine qui a saisi le texte et fait la mise en page. Personnellement, je trouve ce travail d’équipe formidable. En plus, le fait que Serge a raconté sa vie avec joie et parfois humour, et qu’il cherchait toujours à continuer son travail, malgré sa maladie, m’a appris les notions du courage et d’optimisme.

Au Saint-Eynard

Serge et Bernadette m’ont emmenée au Mont-Saint-Eynard qui est une montagne du massif de la Chartreuse sur lequel a été construit un fort qui offre une très belle vue sur le massif de Belledonne. Le fort abrite aussi un charmant restaurant traditionnel montagnard où Serge passait souvent prendre le repas quand il était étudiant et qui est à la place de la cuisine du fort à l’époque. C’est un restaurant familial : la mère est cuisinière et ses deux filles, belles et sympas, sont serveuses. Elles nous ont fait manger un très bon gratin dauphinois et des escargots de Bourgogne faits maison. En descendant, nous avons fait un tour du massif de la Chartreuse et visité à la vitesse de l’éclair le musée Arcabas juste dix minutes avant sa fermeture.

La ville de Grenoble vue du Mont-Saint-Eynard
La ville de Grenoble vue du Mont-Saint-Eynard
Avec Serge et Bernadette
Avec Serge et Bernadette

Avec Michèle et Georges

Au musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère

Nous avons visité le musée sous la conduite de Michèle Garlaschelli qui était professeure de l’histoire, en compagnie de Serge et Bernadette, Régine et Jean-Claude.

C’était une visite guidée très particulière pour moi, car j’avais des fiches à remplir. Michèle nous a expliqué les détails des documents exposés. Elle connaît par cœur cet endroit pour l’avoir fait visiter à de nombreux groupes de lycéens. Le musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère met en lumière l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à partir des faits et vécus locaux et restitue dans leur chronologie, les causes et les conséquences du conflit. Il permet aussi de comprendre comment est née la Résistance et souligne l’ampleur des souffrances et des sacrifices de celles et ceux qui se sont engagés pour permettre la libération et l’unification de la nation française puis le retour de la République. Après la première visite qui avait été interrompue à cause de la fermeture du musée, Michèle, qui est très gentille, m’a accompagnée pour la deuxième fois pour terminer la visite. Les courts métrages, les photos et les reliques des victimes du système concentrationnaire nazis sont toujours effrayants et choquants à chaque fois que je les vois. J’admire tous ceux qui luttent avec courage contre le nazisme et cela suscite en moi le respect, la tolérance pour toutes les différences des gens, car peu importe l’origine, nous sommes tout d’abord les êtres humains et il nous faut être égaux.

Après la visite du musée, dîner chez Michèle et Georges.

Au Musée des Beaux-Arts de Grenoble

La dernière sortie que j’ai faite avec Serge et Bernadette, c’était la visite du musée de Grenoble sous le guide du professeur d’art – ou selon Bernadette, « un puits de connaissance d’art » – Jean Claude Lamarche. Classé parmi les plus prestigieux de France et d’Europe, le musée de Grenoble offre un ensemble des collections d’art ancien, moderne et contemporain. Dans une architecture ouverte et lumineuse, nous avons découvert les incontournables comme « Le Christ à Emmaüs » de Bernardo Strozzi, « Saint Jérôme pénitent, dit aussi Saint Jérôme à l’auréole » de Georges de La Tour, « Dieu réprimandant Adam et Eve » de Dominico Zampieri, les œuvres de Paul Gauguin, Claude Monet, Henri Matisse ou Marc Chagall. Les explications de Jean-Claude étaient profondes, du côté artistique et historique. Cependant, pour celle qui n’est pas vraiment douée pour l’art comme moi, ce n’était pas facile de tout saisir du premier coup. Finalement, j’ai découvert ma préférence pour les œuvres de Claude Monet parce que tout paysage qu’il peint me donne toujours envie d’y aller et m’offre une sensation très agréable.

À Lyon, chez Lan et Nicolas

Le musée des Confluences

J’ai passé un week-end à Lyon, chez Lan et Nicolas. J’ai visité d’abord le musée des Confluences qui contient des collections d’objets et de spécimens dans les domaines des sciences naturelles, des sciences humaines et des sciences et techniques qui ont été constituées sur une période longue, couvrant près de cinq siècles. Je trouve intéressante la façon dont on explique le nom de ce musée : le terme de « confluences » désigne, en premier lieu, un emplacement géographique exceptionnel. En aval du musée, les eaux du Rhône et de la Saône se rejoignent et évoquent les notions de mélange, de mixité et de fluidité. À propos de l’architecture, sa forme est un ensemble harmonieux, équilibré et ouvert à son entourage et facilite l’accès du public aux collections.

L’extérieur du musée
L’extérieur du musée

► Le Musée des Beaux-Arts de Lyon

Il est situé au cœur de la Presqu’île de Lyon, sur la Place de Terreaux, tout près de l’Hôtel de Ville de Lyon. Peintures, sculptures, objets d’art, monnaies et médailles, œuvres graphiques offrent un parcours exceptionnel à travers 5 000 ans d’art et d’histoire avec les chefs-d’œuvre de Véronèse, Rubens, Rembrandt, Poussin, Renoir, Monet, Gauguin, Chagall, Matisse et Picasso. Le Musée des Beaux-Arts de Lyon compte aujourd’hui parmi les musées français et européens de renom grâce à la richesse de ses collections et au rayonnement de ses expositions. Son jardin est parfaitement protégé du bruit extérieur, et sous les feuillages, les allées du jardin retentissent du chant des oiseaux et des conversations des flâneurs. Au centre du jardin, un bassin circulaire autour duquel se dressent des sculptures, constituant un minuscule musée en plein air.

Le jardin du Musée des Beaux-Arts de Lyon
 Le jardin du Musée des Beaux-Arts de Lyon

En me baladant au centre-ville de Lyon, j’ai traversé aussi l’Opéra, la Place Bellecour, la Place de la République, les quais en bordure du Rhône. J’ai goûté aussi des quenelles lyonnaises qui étaient bonnes mais assez copieuses.

L’Opéra de Lyon
L’Opéra de Lyon

► Fourvière et le Vieux Lyon

Ma deuxième journée avait pour thème Le Vieux Lyon. Pour y aller, j’ai pris le funiculaire de Lyon qui est un système de chemin de fer circulant depuis 1862 dans la ville de Lyon et reliant les bas quartiers à ceux des collines de Fourvière et de la Croix-Rousse. En visitant la basilique de Notre-Dame de Fourvière et la Cathédrale Saint Jean Baptiste, j’ai eu l’occasion d’observer deux messes dans des espaces splendides et solennels. Je suis allée voir ensuite le théâtre antique de Lugdunum et l’amphithéâtre romain des Trois Gaules, l’escalier Mermet.

La basilique Notre-Dame-de-Fourvière
La basilique Notre-Dame-de-Fourvière

En rentrant, j’ai découvert des traboules, une des « spécialités » lyonnaises, qui sont des passages piétons à travers des cours d’immeuble qui permettent de se rendre d’une rue à une autre. Les traboules racontent non seulement l’histoire du textile et de la guerre mais cette idée de passages secrets – à laquelle rêvent tous les enfants, grands et petits – m’a séduite lorsque je traversais des cours, des escaliers et des couloirs. C’était comme un autre univers s’ouvrant à moi. Enfin, je n’ai pas raté le Mur des Canuts, le trompe-l’œil qui représente au mieux l’histoire et la vie du quartier de la Croix-Rousse.

Le Mur des Canuts
Le Mur des Canuts

***

En un clin d’œil, le mois de juillet s’est terminé. Pendant ce mois-là, j’ai fait moins de longs trajets, mais me suis toujours enrichie par beaucoup de nouvelles choses. J’ai retrouvé peu à peu l’intérêt pour ce que je fais, j’ai réveillé mes capacités oubliées depuis longtemps grâce aux encouragements des personnes que j’ai rencontrées. En quittant juillet, le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre, je me suis sentie chanceuse d’avoir passé ce mois en France, au sens propre ainsi que figuré.


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